LE CARÊME

Faire des aumônes, prier, jeûner, veiller, pleurer ses péchés, sans chercher à être vu des hommes, simplement pour plaire au Seigneur, en souhaitant mieux l'aimer et le servir en Lui-même, en soi-même et dans notre prochain, tel est l'immuable programme de chaque Carême, tel devrait être aussi l'immuable programme de notre vie chrétienne jusqu'à notre entrée dans la Gloire divine.

J'aimerais ici attirer l'attention sur « le combat que nous allons livrer aux esprits du mal » dont nous parle la prière d’ouverture de la messe du mercredi des cendres. L'apôtre Pierre nous dit dans sa première lettre : « Soyez sobres, soyez vigilants. Votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde autour de vous, cherchant qui dévorer. Résistez-lui, fermes dans la foi, sachant que vos frères, dispersés dans le monde, endurent les mêmes souffrances que vous » (1 P 5, 8-9).

L'Église ici-bas est témoin du Christ, elle est aussi son armée. Nous faisons partie de la « milice chrétienne ». Dans la mesure où nous nous gardons du péché et où nous nous confessons régulièrement, les esprits mauvais n'ont aucun droit sur nous, parce que nous avons été rachetés de leur emprise par le Sang Précieux de Jésus versé sur la Croix.

Cette réalité ne soustrait pas cependant aux tentations. Avec le Seigneur, avec les saints anges, nous avons à nous battre pour nous-même, en pensée et parfois jusque dans nos membres, mais aussi pour tous ceux que tourmentent, aveuglent ou possèdent Satan et les anges rebelles ; pensons spécialement à ceux qui appartiennent à la Franc-Maçonnerie, à des sectes et qui pratiquent l'occultisme. « Nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les principautés, les puissances, contre les dominations de ce monde de ténèbres, contre les esprits du mal répandus dans les airs », écrit S. Paul aux Éphésiens (Ep 6, 12).

Il nous faut alors revêtir « l'armure de Dieu, pour pouvoir résister aux manœuvres du diable » ((Ep 6, 11), en prenant : 1) La Vérité pour ceinture ; 2) La justice pour cuirasse ; 3) Le zèle pour l'Évangile de la paix comme chaussures ; 4) La Foi pour bouclier ; 5) Le casque du Salut qui consiste en la garde des pensées ; 6) Le glaive de l'Esprit, c'est-à-dire la Parole de Dieu (Ep 6, 14-17).

Les champs de bataille sont multiples. Nous pouvons concentrer nos efforts pour les familles par exemple afin qu'en soient chassés les esprits de division, de rivalité, de détraction, d'orgueil, d'envie ; je pense en tout premier lieu à cette grande famille qu'est l'Église ; prions le Seigneur et recourons à l’intercession de Marie, Mère de l'Église, à S. Michel Archange, Défenseur de l'Église, et à S. Joseph, Gardien de l'Église.

Nous avons à notre disposition des trésors de prière. Sachons nous en servir. Seigneur, faites couler votre sang sur nos âmes pour les fortifier et les libérer, sur les malfaisants pour les rendre impuissants et sur le démon pour le terrasser. Amen !

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