Sur l'autorité du croyant

Dans le Baptême, sacrement de la foi, l'on devient enfant de Dieu :

  • Par adoption : "Dieu nous a sauvés [...] par le bain de la nouvelle naissance et de la rénovation en l'Esprit Saint" (Tit 3, 5) ; "Vous êtes tous fils de Dieu, par la foi, dans le Christ Jésus" (Ga 3, 26) ;  "Des enfants adoptifs par Jésus Christ" (Ep 1, 5).
  • Gratuitement : "Dieu nous a sauvés non en vertu d'oeuvres que nous aurions accomplies nous-mêmes dans la justice, mais en vertu de sa miséricorde" (Tit 3, 5) ; "C'est par la grâce que vous êtes sauvés, moyennant la foi ; cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu" (Ep 2, 8).

Cette adoption gratuite par et dans le Fils unique de Dieu implique une participation à l'autorité que Jésus déclare avoir reçue après sa résurrection d'entre les morts : "Toute autorité m'a été donnée au Ciel et sur la Terre" (Mt 28, 18).

Cette autorité participée peut s'exercer contre la maladie (physique, psychologique) et les démons. Elle est l'héritage des croyants : "Voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront les démons, [...] ils imposeront les mains aux malades et ceux-ci seront guéris." (Mc 16, 17-18).

Le "en mon nom" est d'une importance capitale. Il signifie la dépendance du croyant par rapport à son Seigneur, dépendance qui le rend fort et le préserve de l'orgueil : "En dehors de moi, vous ne pouvez rien faire" (Jn 15, 5), dit Jésus. De son côté, saint Paul affirme : "Je puis tout en celui qui me rend fort" (Ph 4, 13). Aussi, quand il s'agit de résister aux manoeuvres du diable, il exhorte : "Puisez votre force dans le Seigneur et dans sa grande puissance" (Ep 6, 10).


Conscient de la puissance divine qui le soutient et de sa propre autorité, le croyant peut accomplir ce que Jésus lui-même accomplissait : "En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera, lui aussi, les oeuvres que je fais ; et il en fera même de plus grandes, parce que je vais vers le Père. Et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils" (Jn 14, 12-13).


Face à la maladie et aux attaques démoniaques, le croyant peut certes recourir à l'intercession de ses frères et soeurs dans la foi "Si deux d'entre vous, sur la terre, unissent leurs voix pour demander quoi que ce soit, cela leur sera accordé par mon Père qui est aux cieux" (Mt18, 19), mais il ne doit pas négliger sa propre autorité : "Au nom de Jésus, je chasse telle maladie ou tel démon".